vendredi 12 mars 2021

Le contexte de misère qui engendra la révolte.

Suite du précédent sujet : Il un siècle et demi, El-Bachagha Mokrani mena la révolte.

La fin de l'insurrection d'El-Mokrani, vraisemblablement définitivement le 14 mai 1871, a ouvert définitivement grandes les portes à la colonisation de peuplement. Un nouveau s'est instauré où l'autochtone est réduit à être sous-citoyen. 


Car la soldatesque française et ses sbires de l'administration ne se sont plus confrontées à des révoltes et autres récalcitrantes majeures oppositions empêchant l'œuvre d'effacement de l'identité locale. 

Au point de vue politique et social, ce fut cependant un événement majeur. Certains historiens ont dévoyé l'interprétation de ces faits historiques et fondateurs d'une personnalité résistante à l'invasion. 

Dans le Constantinois, il s'en est sui la répression qui porta un coup décisif à ce qui est féodalité indigène qui a été héritée du régime ottoman. Son modèle cessa définitivement d’être une force véritable. Son modèle laissa place à l'évènement de la modernité que le 20ème siècle a implacablement apportée.

En dépit que cette occupation a démantelé les tribus qui s'entredéchiraient sur des visions sectaires, claniques, familiales et archaïques de féodalité, sa violence causa un traumatisme qui s'est gravé dans la mémoire psychique de la collectivité humaine qui se l'est transmis à travers plusieurs générations. 

Selon des observations relatées à l'époque dans les annales de France, la majeure partie des populations d’Algérie refusa de suivre le mouvement d'El-Mokrani. Les Indigènes sont restés fidèles à l'avènement d'une présence qui avaient des signes de différence. Certains prirent même part importante à la lutte contre les insurgés, afin de marquer un intéressement de découverte des us européens.

Pendant deux ans, après les combats, les tribunaux jugèrent un grand nombre d’accusés. Le plus souvent les procès avaient de flagrantes incohérences. Mais dans l’ensemble, selon Louis Rinn (historien, voir document illustration à la fin de l'article sur la généalogie de la famille Mokrani), des indulgences étaient prononcées. 

Pour les jurés, sans doute, les véritables coupables étaient moins les révoltés que le régime militaire. Dont les Bureaux arabes qui n'avaient pas joué leur rôle de médiation. On parla des « procès des témoins militaires » qui accablaient les révoltés. Cependant les exécutions furent rares. Condamné à mort, Bou Mezrag eut sa peine commuée en transportation à la Nouvelle-Calédonie. Et il fut, plus tard, gracié après avoir participé à la répression de l’insurrection canaque de 1878.

Pour les chercheurs qui veulent enrichir leurs documentations sur ce sujet de l'insurrection de 1871,  L. Duchesne , Assemblée Nationale, 1872, un rapport fait au nom de la commission d’enquête sur les actes du gouvernement de la Défense nationale. Algérie. Versailles, Cerf, 1875, 2 vol. in 4 e ; I, Rapport, 912 p. ; II, Dépositions des témoins, 297 p. Et la 2e édition en 1876.



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